Edito 

 

Les scénarios de vie du futur

  

Il y a 20 ans, Jeremy Rifkin - que la Biennale avait invité - prédisait la fin du travail. Dans le livre préfacé par Michel Rocard, il suggérait de réduire le temps de travail et de développer le "3ème secteur".
Pourquoi un concours de photos ? Dans un monde d'images, capter l'instant c'est aussi observer, scruter, diagnostiquer, voir. Donner à voir.
Avec l'expertise des jurés, l’IFD offre un véritable outil de détection. Chercheurs, photographes, designers et journalistes nous aident à comprendre les scénarios de vie du futur.

 

Anne-Marie Sargueil
Présidente | Institut Français du Design

 

 

 

 

 Communiqué  

 

 

 

Pourquoi le concours “EXPLORE | Outside the box” ?

La Biennale de Saint-Etienne est un grand rendez-vous professionnel pour le design. Anne-Marie Sargueil, qui pilote l’Institut Français du Design depuis plus 30 ans, fait le pélerinage à la Biennale depuis sa création en 1998. Elle a voulu apporter sa contribution à l’édition 2017 et à sa thématique : Working promesse | les mutations du travail. « Le concours “EXPLORE | Outside the box” est l’occasion de considérer la Biennale comme un laboratoire où on peut tester des idées, des thèmes, des enjeux. On voit que le grand public est demandeur d’une réflexion sur le monde qui nous entoure. La question posée aux jeunes était finalement Quel est le monde du travail dans lequel vous nous invitez à entrer ? Nous leur avons demandé d’être optimistes et humanistes », explique-t-elle en préambule.


Optimistes sur le monde du travail, les étudiants ? Pas vraiment. Pour le jury de designers, photographes, journalistes, chercheurs, force a été de constater que la centaine de propositions en lice révélait une vision un peu noire, un peu pessimiste où les technologies sont trop présentes et les humains pas assez. Même si certains ont pris le parti de la dérision, de l’humour, de l’esthétique.


« Les propositions des étudiants vont nourrir la réflexion des concepteurs. On va partir de l’imagination, ensuite on aura l’observation et puis enfin il faudra passer à l’acte. Mais d’abord l’imagination, d’abord le rêve. » Pour cette première édition, Anne-Marie a sollicité des écoles de design, d’arts appliqués, de photographie ou encore de communication. Mais demain, elle aimerait reposer la question à des étudiants en école d’ingénieurs et de commerce. Car les points de vue sont bien différents. Ainsi dans cette édition, les jurés ont constaté que « les écoles d’art ont capté l’instant, c’est l’œil qui décode l’existant. Dans les écoles de design, ils sont dans une recherche de solutions, voire une captation d’un projet, mais pas dans la captation de l’air du temps.» Une variété d’approches prometteuses pour l’avenir.

 



 

 

 

 Prix du jury  

Les deux prix ex-æquo capturent des tendances fortes

Réunis dans la bibliothèque de l’Hôtel de l’Industrie, le jury a sélectionné un palmarès de 22 photos, qui sont exposées à la Biennale

 

 

Le Télétravail : Confort ou Mascarade ?

Individu hybride

 

Romane Tressol

Ce jeune cadre « costard chaussons » a séduit les membres du jury grâce à la carte de l’humour. Une photo bien mise en scène et accompagnée d’un texte percutant dans lequel Romane Tressol, étudiante à l’ENSAAMA (École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d'Art), pose toutes les bonnes questions. « C’est la confusion entre mon chez moi et mon bureau », a réagi le designer Olivier Saguez. Pour le spécialiste de l’aménagement d’espaces professionnels Vincent Rouillard, « La photo pose bien la question de l’intégration des toutes dernières générations. » Le publicitaire Jacques Mandorla y a retrouvé la dérision et la distance propre aux petits-enfants de la pub qui savent lancer des messages forts, l’air de rien.

 

Chloé Vandroux | Martin Duthey


L’humain multifonction, prêt à remplir tous les rôles dans son entreprise, est emblématique du travail de demain pour Chloé Vandroux et Martin Duthey, étudiants à l’ENSAAMA, qui se révèle l’école incontournable de cette première édition du concours. « Individu hybride » s’est imposée immédiatement comme la photo préférée de Chantal Hamaide, rédactrice-en-chef du magazine Intramuros. « J’y vois la notion de sa propre entreprise et le plaisir qui est essentiel dans cette manière de montrer qu’on entreprend dans la vie ». Pour le prospectiviste Philippe Cahen, « cette photo correspond à une vraie tendance actuelle d’hybridation. »

 

 

 

 Les Grands Prix Internationaux 

Invité par la Biennale à présenter le JANUS, label officiel de design, l’Institut Français du Design a sélectionné 2 réalisations remarquables du millésime 2016, récompensées il y a quelques semaines au Quai d’Orsay, par Matthias Fekl, le Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur. L’IFD a choisi la “Lampe Manta”, réalisée par Barrisol, le leader du plafond tendu, et le designer gallois Ross Levegrove et le “TGV L’Océane”, le nouveau fleuron de la SNCF, conçu avec les équipes de la SNCF et de l’agence Saguez & Partners.

 

 

 Les coulisses du jury 

"L'humour plus fort que l'angoisse"

 

Pour l’anecdote, le jury s’est réuni dans le bâtiment où les frères Lumière, en 1895, ont organisé la première projection du cinématographe, “la sortie de l’usine des Frères Lumière”.


Tout un symbole. Pendant des heures, les membres du jury ont échangé à bâtons rompus autour des photos en compétition. Entendu dans les coulisses du jury…

 

Olivier Saguez : « Le monde du bureau ne sera plus le monde de l’ennui. On s’y rendra pour être mieux qu’à la maison, avec le confort d’un hôtel, pour les rencontres. Ce sera un lieu propice à la régénération…L’avenir du travail, c’est le travail collaboratif. On ne travaille plus avec un grand chef suprême à l’ego surdimensionné. Maintenant, la boîte c’est le « nous », pas le « je ». »


Alain d’Iribane : « Les nouvelles générations sont très critiques parce que les modes d’organisation actuelles du travail ne leur conviennent pas du tout avec des injonctions paradoxales et une demande de performances largement irréalisables dans des conditions qui conduisent au burn out. La solution est de reprendre le sens de l’organisation du travail. Ça consiste à redonner aux collaborateurs leur rôle d’humains. »


Valérie Abrial : « Certaines images ont de l’humour face à un constat qui n’est pas toujours réjouissant. On a le devoir d’échanger avec la jeune génération. Le design peut améliorer les conditions de travail, que ce soit sociétal, économique ou de bien-être. Le message, c’est « Osons rêver, osons inventer, tous ensemble ». 

 

Sylvie Adigard : « Pour des jeunes qui n’ont jamais travaillé, c’est une prospective compliquée et ils ont démontré leurs angoisses de vie globales plus que des angoisses de vie de travail. Ils sont confrontés à des problématiques d’environnement, d’évolution de l’espace de vie, de technologie et de travailler seul ou en groupe. »


Vincent Rouillard : « J’ai une bonne nouvelle pour les étudiants : le monde du travail sera une très belle surprise. Ils découvriront des environnements qui sont joyeux et positifs, qui leur permettront d’échanger, d’être heureux et de s’épanouir et surtout collectivement de construire l’avenir. »

 

Christophe Manzolini : « La vocation de l'école, ce n'est pas d'apprendre un métier mais de nous ouvrir sur des sujets. »

Philippe Cahen : « La plupart du temps, on vit dans le passé. Explorer le futur nous aidera donc d’abord à vivre notre présent de façon différente. De manière plus présente et moins dans le passé. Lorsque l’on voit le futur à partir du présent, on prolonge les tendances. Or prolonger les tendances, c’est joyeusement se tromper ! »

Françoise Bronner : « Les jeunes posent la question du monde désirable et durable. Je trouve les photos très engagées. Grâce à l’éducation, à la citoyenneté, à la famille, nous apprenons à être plus humains. C’est cet état D’ESPRIT d’équipe que nous devons développer car chacun a un potentiel de créativité. »


Chantal Hamaide : « Le travail ne sera plus séparé de la question de la détente ».


Jacques Mandorla : « L’humour prive les jeunes de l’angoisse. Ils abordent des sujets sur l’entassement, l’urbanisation de la planète, une verticalité des habitations, la raréfaction des espaces. »

Jean-Gérard Bernabeu : ”Le message est dans l’image, elle capte notre imagination.

Stéphane Hugon : « Le travailler ensemble pose la question du vivre ensemble. Aujourd’hui, il s’agit de nourrir des imaginaires de transformation, d’hybridation : la créativité ne se limite pas à la production. A l’origine du travail, il y a une pulsion humaine, une énergie libidinale. »


Isabelle Moisy-Cobti : « Ma photo préférée est « Prendre Part ». Elle a du sens, le titre est génial. Il n’y a plus de système vertical, on est dans la transmission, la collaboration, le partage. »


Anaïs Bigard-Bachmann : « Certaines photos avaient des visions très positives sur de nouvelles manières de cultiver, sur l’échange des employés dans l’entreprise. Cependant, le thème du monde du travail a eu du mal à venir dans les propositions artistiques. »

 

 

 

 

 

 

 

 La voix de nos partenaires 

Nous remercions nos partenaires et leur avons posé la question suivante :


Comment accompagnez-vous les jeunes qui arrivent dans le monde du travail ?

 

“Nous avons l'ambition, à terme, de répondre aux besoins d'accompagnement des nouvelles formes de travail, pour les jeunes et les moins jeunes ! Nous pensons évidemment à l'assurance, de l'individu et des biens, mais également aux services. La vocation de la MAÏF, depuis l'origine, est de rendre les projets de ses sociétaires possibles, en leur donnant les moyens de prendre des risques et de se projeter en sécurisant l'essentiel.
Nous voulons maintenant étendre cette logique à de nouveaux publics, Free lance, Startupper... qui construisent l'avenir."
Nicolas Boudinet
Directeur général adjoint | Maif

 

« Renault propose aux jeunes embauchés un parcours d’intégration complet fondé sur la découverte des métiers du Groupe, la mise en réseaux et l’expérience personnelle par l’immersion en usine et dans le réseau commercial. Ce dispositif s’appuie sur une culture d’entreprise qui facilite l’ouverture sur les autres et le travail collaboratif. » 
Cécile de Guillebon
Directeur Immobilier | Groupe Renault

« Au niveau de l’aménagement des espaces de travail, l’approche de Tarkett et Desso est de se concentrer sur le bien-être et la santé des employés. Tarkett développe une expertise sur l'influence de la couleur et des matières sur le comportement humain ; une étude complète réalisée avec des experts démontre combien les associations de couleurs, dessins et matériaux, les jeux de contrastes et l'interaction avec la lumière sont importants pour le bien-être des utilisateurs. »
Anne de Roo
Directrice Marketing Stratégique |Desso

 

« Au cœur de la démarche Développement Durable entamée depuis 2008, notre politique RH place l'Homme en son centre et engage des actions dans la durée accompagnant les évolutions technologiques, fonctionnelles et organisationnelles induites par la stratégie de croissance de Majencia. »
Vincent Gruau
Président-directeur général | Majencia

 

 

 

 

 À propos de l’Institut Français du Design 

 

Parce que notre cadre de vie, véritable moteur d’évolution, ne cesse de s’améliorer, l’Institut Français du Design favorise les projets qui s’inscrivent durablement dans une démarche de « mieux vivre ensemble ». Parce que le design devient l’objet d’enjeux commerciaux et humains importants, l’IFD, en tant que centre d’expertise, oeuvre pour promouvoir l’éthique professionnelle dans une économie de marché. 
Depuis 1951, l’IFD sélectionne les produits et services qui privilégient le respect de l’utilisateur et de son environnement, le design pour « La Personne, l’Entreprise, la Cité ».
Créé en 1953 par arrêté ministériel et placé sous le patronage des ministres de l’Industrie, du Commerce extérieur et du Commerce, le label JANUS consacre les meilleures réalisations en termes de design. 

Décliné en JANUS de l’Industrie, de la Santé, du Commerce, du Service, de la Cité, de l'Espace de Vie, de la Prospective, du Patrimoine & de l'Innovation, de la Mode, des Composants & des Matériaux, du Mobilier et de la Marque, 

le JANUS contribue à promouvoir l’investissement dans le design et sa transformation en avantage concurrentiel.

Afin d’illustrer sa démarche, l’IFD produit des expositions socio-culturelles qui s’adressent au grand public : "INOVI, ces marques qui changent nos vies", "Ces emballages qui changent nos vies", « Santé en Fomes », « L’Aire du Temps », "Héritage, by JANUS", "Figures du Beau | Unexpected shapes", etc.


Pour favoriser l’innovation par le design, l’IFD facilite la mise en relation de différents acteurs - étudiants, chercheurs, entreprises - et forme des groupes d’étude autour de projets communs.


Enfin, l'IFD s'est donné pour mission de rapprocher le monde de la formation et celui de l'entreprise, et facilite l'insertion professionnelle des jeunes diplômés.

 

 

 

Contact :

Sabine Roubach
contact[at]institutfrancaisdudesign.com
+33 1 45 63 90 90


Site concours :
http://explore.institutfrancaisdudesign.fr/ 

Visuels palmares :
https://www.institutfrancaisdudesign.;fr/index.php/presse 
identifiant et mot de passe : sur demande

 



 

 

 

 

 

 

 

 

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